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VAL’HOR : Coronavirus COVID-19, point de situation entre les présidents des fédérations, membres de l’Interprofession française de l’horticulture, de la fleuristerie et du paysage qui s'est tenu le mardi 17 mars 2020

Mikael Mercier, Président de VAL’HOR Mikael Mercier, Président de VAL’HOR ©2020 SecteurVert.com

Après l’intervention aux Français du président de la République Emmanuel Macron, le lundi 16 mars 2020, dans le but de contenir au mieux la propagation du Coronavirus COVID-19, une réunion exceptionnelle s’est tenue le mardi 17 mars 2020, entre les présidents des fédérations, membres de Val’hor-l’Interprofession française de l’horticulture, de la fleuristerie et du paysage. Objectif : faire le point sur cette situation inédite à laquelle l’ensemble de la filière est confrontée. Etaient présents notamment : Mikael Mercier, François Félix, Max Bauer, Christophe Thibaut, Bernard Nabarro, Florent Moreau, Benjamin Dejardin, Elodie Baeten, Laurent Bizot, Henri Bava.

Mikael Mercier, président de VAL’HOR déclare : « Suite à notre réunion du 17 mars 2020, il résulte pour l’ensemble de la filière horticole une volonté de se mobiliser conjointement pour porter auprès des pouvoirs publics les difficultés majeures que rencontrent nos entreprises, de veiller mutuellement au maintien de la cohésion des entreprises du végétal et de mettre en œuvre un plan de relance dès l’issue de cette crise sans précédent qui met en sommeil notre activité.

A seulement quelques jours du printemps, notre secteur est véritablement touché, car non- alimentaire. Mais notre filière solidaire, réagit et prépare l’avenir, consciente que cela ne sera pas facile, et se tient prête à proposer aux français des produits et services dès que la crise sera passée. Le maintien de la filière horticole française est la priorité de l’Interprofession qui est déterminée à porter ces messages auprès des autorités et du grand public. »

Nous vous invitons également à découvrir ci-dessous les premières réactions des présidents des fédérations, membres de l’Interprofession…

Collège production :

Pour François Félix, président de la FNPHP « Il est essentiel, de pouvoir continuer à produire, et de poursuivre les mises en culture nécessaires pour la saison. Les mesures annoncées par le président de la République nous permettent à ce jour de maintenir une activité, même réduite. L’inquiétude persiste quant à la permanence des approvisionnements en jeunes plants et terreaux nécessaires aux cultures ; des chutes importantes de chiffre d’affaires sont inévitables et dangereuses pour les entreprises. »

Pour Max Bauer, secrétaire général adjoint de la Coordination Rurale « Il est indispensable de mesurer l’impact très important sur les petites productions. Des pertes conséquentes ne peuvent avoir raison des productions françaises, comme la production de la pivoine dans le Var, que nous devons soutenir. ».

Pour Christophe Thibaut, président de la section horticole de FELCOOP « La plupart des rayons horticoles des coopératives sont en passe de fermer, de plus une grande incertitude règne sur la faisabilité d’opérations de production indispensables à la préparation des approvisionnements en végétaux pour le reste de l’année. »

Pour Bernard Nabarro, président de la section potagères de l’UFS « Il est prioritaire de rappeler le rôle des semis et des plants en amont de la chaîne alimentaire ; la livraison aux agriculteurs et aux particuliers est essentielle. Et nous devons assurer la distribution des semences de base aux multiplicateurs qui assureront les rendements de l’année 2021. »

Collège distribution :

Pour Florent Moreau, président de la FFAF « Les fermetures administratives obligatoires mettent à rude épreuve l’ensemble des commerces. Il sera de la responsabilité des fédérations et de l’Interprofession d’alerter les autorisés publiques pour leur soutien à l’économie de la filière, notamment en matière de trésorerie. »

Pour Benjamin Dejardin, président de la FNMJ « Notre objectif commun est de soutenir la filière horticole et d’assurer l’activité des entreprises. Nous devons réfléchir et agir ensemble pour relancer le marché horticole à la sortie de cette crise sanitaire. »

Pour Elodie Baeten, secrétaire générale de la FGFP « La sécurité des équipes, le maintien du contact avec le client et l’ensemble des collaborateurs nous permettront le maintien de l’activité après cette crise. Des mesures doivent être portées conjointement au niveau européen pour la sauvegarde de la filière horticole française. »

Collège Paysage :

Pour Laurent Bizot, président de l’Unep « Les entreprises du paysage peuvent maintenir actuellement leur activité, conformément aux annonces du Gouvernement, notamment pour des interventions de sécurité avec l’élagage et l’abattage et pour les interventions d’arrosage indispensables. La majorité des entreprises ferment en responsabilité et par précaution. Des mesures de soutien devront les accompagner pour surmonter ces pertes, de la part des pouvoirs publics mais également de clients même si des contrats d’entretien ne peuvent pas être honorés temporairement. »

Pour Henri Bava, Président de la FFP « Bien sûr, notre santé à tous est la priorité. Pour autant, au sein de vos entreprises, cette crise aura un impact économique et social considérable. »

Lettre de Mikael Mercier, président de VAL’HOR à l’attention de la filière :

« Ce qui arrive aujourd’hui est catastrophique pour notre filière. Cela arrive au plus mauvais moment de l’année. Entre nous, dans la filière, nous le savons tous. Chacun se mobilise à son niveau pour sauver ce qui peut l’être, reporter des échéances, trouver du soutien, chercher des solutions.

Tous les Présidents des familles professionnelles sont conscients et mobilisés et nous nous retrouvons en réunion téléphonique dès qu’il le faut pour échanger, alerter, préparer la sortie de cette crise qui est exceptionnelle.

Nos entreprises sont fermées ou en quasi-arrêt, nous tenons à être acteurs et solidaires pour stopper la propagation du virus.

Mais nous devons aussi faire comprendre que cela aura un impact considérable sur nos entreprises, pour beaucoup d’entre elles 50% du chiffre d’affaires devait se faire là, maintenant, sur 3 mois. La question est : aura-t-on encore demain des fleurs et des plantes françaises, des grossistes, des fleuristes, des jardineries, des paysagistes ?

Nous allons commencer dès maintenant à travailler à un scénario de sortie de crise. Nous sommes preneurs de toutes les bonnes idées. Deux questions sont essentielles : quand se terminera cette crise? Comment pouvons-nous relancer la saison ?

En attendant il est important de sensibiliser la population à nos problèmes. Plus nos clients seront sensibilisés, plus ils seront présents le moment venu. Et nous devons aussi faire l’inventaire de tout ce qui va être jeté, perdu pour évaluer le manque à gagner.

Je veux saluer le travail et l’engagement des Présidents de familles, de tous les responsables professionnels et leurs équipes pour alerter, faire remonter l’information vers le gouvernement ou faire descendre l’information vers leurs adhérents. C’est dans ces moments-là qu’on se rend compte de l’utilité de nos responsables et de nos structures de représentation. C’est très important.

Il faut que l’on soit solidaires de la nation, il faut que l’on soit aussi solidaires entre nous. Ne bloquons pas les paiements entre nous dans la filière, appelons le collègue, le fournisseur pour savoir comment il va, échangeons sur ce que l’on fait.

Bon courage à tous. Nous faisons le maximum et sommes à vos côtés avec toute l’équipe de VAL’HOR ! »

Source : VAL’HOR

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Dernière modification le vendredi, 27 mars 2020 11:38

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