
L’année 2024 s'est achevée sur une note contrastée pour les jardineries et animaleries de France, avec une baisse de 4 % du chiffre d’affaires global par rapport à 2023. Ce résultat, en ligne avec les performances d’autres commerces du secteur de la maison, s’inscrit dans un contexte politique instable et une météo capricieuse. Avec un excédent de pluviométrie de 15 % et un déficit d’ensoleillement de près de 10 %, 2024 se classe parmi les années les plus pluvieuses depuis 1959 et l’une des moins ensoleillées depuis 30 ans.
Entre aléas climatiques exceptionnels, contexte économique incertain et variations de consommation, l’année 2024 a été marquée par des défis multiples pour les jardineries et animaleries de France. Si l’ensemble de l’année est en baisse, certains mois et segments ont su tirer leur épingle du jeu, confirmant la résilience et le rôle central de ce secteur dans la transition écologique.
Malgré une année globalement marquée par des conditions météorologiques difficiles, certaines périodes ont permis au secteur d’afficher des résultats plus encourageants. En mars, une météo clémente a favorisé la dynamique des ventes en pépinière.
Sur l’année, tous les segments n’ont pas été affectés de la même manière
Les catégories liées à l’aménagement et à la décoration du jardin figurent parmi les plus touchées, alors que les produits pour le jardin, les outils motorisés, les rayons Noël et l’alimentation sèche ont su tirer leur épingle du jeu, s’imposant comme les seules familles en progression sur l’année.
« L’année 2024 a été marquée par une météo défavorable qui a freiné l’intérêt pour le jardin. Les jardineries ont subi une baisse de fréquentation impactant tous les rayons. Cependant, nous avons connu un bon mois de mars ensoleillé, ce qui confirme l’attrait des Français pour les jardineries. Nous savons que les Français ont envie de se connecter à la nature, d’embellir leur cadre de vie et de contribuer à la transition écologique (gestion de l’eau, accueil de la biodiversité dans les jardins…). À nous, jardineries et animaleries, d’être prêtes à répondre à leurs attentes et de gérer avec efficacité et discernement nos entreprises. » déclare Emmanuelle Marvie, Présidente des Jardineries et Animaleries de France
Une décennie de données pour éclairer les tendances du secteur
La Fédération des Jardineries et Animaleries de France a mené une étude approfondie sur les chiffres des dix dernières années. Cette analyse met en lumière des dynamiques clés pour mieux comprendre les évolutions du secteur. Voici les éléments les plus marquants :
- Le jardin au cœur de l’activité : représentant 61 % du chiffre d’affaires global, le jardin reste le pilier central des jardineries. Le végétal conserve une place prépondérante dans le chiffre d’affaires des jardineries.
- Un chiffre d’affaires en progression sur 10 ans : en dépit des défis récents, le chiffre d’affaires des jardineries a augmenté de 8,1 % au cours de la dernière décennie, témoignant de l’attractivité durable du secteur.
- L’animalerie en forte progression : au cours des cinq dernières années, l’animalerie est le segment qui a enregistré la plus forte croissance, illustrant une demande croissante pour les produits et services dédiés aux animaux de compagnie.
- Diversification réussie : un tiers du chiffre d’affaires des enseignes est aujourd’hui issu des activités de diversification, soulignant la capacité du secteur à innover et à répondre aux attentes variées des consommateurs.
- Une forte dépendance à la météo : l’étude confirme que 40 % du chiffre d’affaires annuel est réalisé sur trois mois clés - mars, avril et mai - rendant le secteur particulièrement vulnérable aux aléas climatiques.
- Des dynamiques géographiques variables : les performances diffèrent sensiblement selon les régions, reflétant des facteurs climatiques et économiques locaux.
A propos de La Fédération des Jardineries & Animaleries de France :
La Fédération des Jardineries & Animaleries de France est l’organisation professionnelle représentative des distributeurs spécialisés de l’univers du jardin et de l’animalerie. Elle porte la voix des entreprises, sert les intérêts de la profession, valorise les métiers et promeut les bienfaits du vivant en réponse aux enjeux environnementaux.