Le marché de la fleur coupée est le plus ancien des marchés boursiers. A l’heure où le contexte économique national et international est instable, comment ce secteur se porte-t-il ? La crise tant annoncée l’a-t-elle épargné? Philippe Lefrancq, Président de Florajet, premier réseau de fleuristes en France, livre sa vision sur ce secteur, pilier de l’économie française.

Un secteur en pleine forme ?

Dans son rapport d’activité de 2011, FranceAgriMer (établissement national des produits de l’agriculture et de la mer) note que « l’horticulture représente 5 000 entreprises dont l’activité principale est la production horticole ornementale(…). Elle génère 150 000 emplois directs et indirects, ainsi qu’un chiffre d’affaires global d’environ 9 Md€ (incluant végétaux, travaux et fournitures).» Pour les fleuristes et services de livraison de fleurs, ceci représentait un marché de près de 5Md€  (3,35 Md€ pour les végétaux d’ornement et 1,52 Md€  pour les végétaux d’intérieur).

Pour Philippe Lefrancq à la tête de Florajet depuis 20 ans (premier réseau de fleuristes en France avec 5700 partenaires) ce secteur se porte bien. L’entreprise a en effet réalisé une progression de +11% de chiffres d’affaires entre 2011 et 2012. La crise semble donc ne pas avoir eu d’emprise sur le marché. « Le savoir-faire Florajet et la qualité des services offerts sont reconnus par nos clients.  C’est un postulat. La santé et la croissance d’une  entreprise ne peut se passer de ces fondamentaux. Nous en avons grande conscience et c’est ce qui nous permet d’évoluer et nous motive. Je pense que  la qualité du savoir faire est un véritable bouclier contre la crise ».

Depuis quatre ans, l’évolution du panier moyen des commandes ne cesse de croître tant en magasin que sur le site officiel de la marque, il passe de 33,47 € en 2008 pour 35,05 € en 2011.

La fleur coupée, un business international

Actuellement, l’Europe est le principal marché mondial de la fleur coupée. La France arrive à la troisième place des pays consommateurs suivant ainsi l’Allemagne et les Royaume-Uni¹.  Si les Français consomment facilement des fleurs coupées, la France ne peut en produire assez face à la demande.

FranceAgriMer constate que : « les produits français couvrent à peine 50 % de la demande nationale. Le poste des fleurs coupées représente à lui seul plus de 30 % des importations, en provenance notamment des Pays-Bas et du Kenya. Ce secteur se caractérise par une internationalisation des échanges ».

Philippe Lefrancq explique : « nous tenons à encourager la production française. Nous y contribuons à notre niveau en valorisant les bouquets composés de fleurs produites en France provenant entre autre du midi ou de Bretagne. Cependant, les consommateurs plébiscitent majoritairement les roses dont près de la moitié de la  production provient de l'importation ».

Florajet, savoir-faire et innovation pour contrer la crise

Philippe Lefrancq a toujours été un entrepreneur visionnaire. Depuis la création de Florajet en 1992, il a su mettre les avancées techniques et technologiques au service de son métier. Sa volonté de faciliter le travail des fleuristes de son réseau se traduit par la mise en place d’outils adaptés tels qu’un réseau intranet performant, mais également un site internet leader en termes de trafic avec 943 000 visiteurs par mois.

Homme de terrain, Philippe Lefrancq connait bien la réalité de ce secteur et son expérience lui permet d’anticiper les divers aléas du système. « Comme nous le constatons chaque jour, la vitesse du changement ne cesse d’augmenter et pour réussir il faut savoir se transformer et constamment réinventer son métier. Ces transformations ne peuvent être menées sans innovation. Celle-ci  est au cœur de notre démarche. Nous innovons en permanence  en créant des produits et des solutions originales qui puissent répondre aux attentes de nos clients. A titre d’exemple, nous sommes actuellement en train d'instaurer la prise de photos lors de la livraison du bouquet. Demain, vous pourrez ainsi recevoir une photo sur votre mobile qui vous montrera en temps réel l'effet que votre bouquet procure à son destinataire».

A propos de Florajet

• Créé en 1992 près d’Aix en Provence par Philippe Lefrancq, Florajet est le plus important réseau de fleuristes en France. Il révolutionne la livraison de fleurs en déployant un savoir-faire uniquedans la création et la livraison de fleurs à domicile.

• Avec 5 700 partenaires, Florajet est la première chaîne française de fleuristes mais le réseau s’étend également hors des frontières de l’hexagone, puisque la société est en mesure de livrer des fleurs dans 160 pays à travers le monde !

• Aujourd’hui en France, Florajet livre 1 bouquet toutes les 20 secondes.

Chiffres clés :

• Effectif : 45 personnes
• Chiffre d’affaire : 17,3 millions d’euros
• 4 % du CA à l’international 
• 5 700 fleuristes

¹ Rapport ISDA 2010 « Les évolutions du marché européen de la fleur coupée et leurs impacts sur les pays en développement ».

Source : Florajet