Sur l’emblématique Place de la Concorde, un projet de grande ampleur se déroule actuellement : l'obélisque de Louxor est restauré en douceur à l'occasion des célébrations du bicentenaire du déchiffrement des hiéroglyphes. Kärcher, dont l'expertise a déjà permis la restauration de monuments célèbres*, participe au nettoyage du monument en plus d’apporter son soutien financier en tant que mécène de compétence. Le projet doit, en principe, être achevé au printemps.
"Nous sommes très fiers de notre partenariat avec le ministère français de la Culture et nous sommes heureux de pouvoir contribuer à la préservation d'un monument aussi prestigieux que l'obélisque de Louxor grâce à notre savoir-faire et contribution financière", déclare Hartmut Jenner, président du conseil d'administration d'Alfred Kärcher SE & Co. KG.
Un savant mélange de savoir-faire et de prouesses technologiques
Afin de ne pas endommager la surface originale de la façade historique, un plan précis a été élaboré pour les différentes parties de l’obélisque. La plupart des étapes du nettoyage sont effectuées par la méthode dite de micro-sablage à basse pression. Avec une pression de surface de seulement 0,5 à 1 bar et une distance de 15 à 20 cm, la plupart des dépôts causés par les intempéries et la pollution peuvent être éliminés grâce à cette technique très efficace.
Lors de cette étape, pour se protéger des fines poussières produites lors du processus, les spécialistes du nettoyage portent une protection complète avec un masque respiratoire et une alimentation en oxygène.
Le piédestal de l'obélisque est également nettoyé à l'aide d’un nettoyeur haute pression eau chaude Kärcher. De leur côté, une équipe de restaurateurs nettoie les zones du piédestal ainsi que les dorures et les gravures avec des éponges spéciales.
Cette même équipe de restaurateurs s’occupe également de l'enlèvement des anciens joints époxy, désormais abîmés, du rejointoiement et de la consolidation des zones endommagées. Enfin, des spécialistes de la dorure se chargent de la révision et de la restauration des feuilles d'or du pyramidion au sommet de l'obélisque.
Le fruit d’une étroite collaboration
Une convention de mécénat, pour restaurer l’obélisque de Louxor située place de la Concorde, a été signée le 27 octobre 2021 entre le ministère de la Culture, propriétaire de l’Obélisque, et Kärcher. En étroite coordination avec la Direction Régionale des Affaires Culturelles d'Île- de-France (DRAC), affectataire du monument et maître d’ouvrage, l’architecte en chef des monuments historiques, François Chatillon, maître d’œuvre, et avec le soutien scientifique du laboratoire de recherche des monuments historiques, Kärcher met en œuvre le protocole de restauration du monument. Ainsi, l'entreprise a pris en charge non seulement le financement, mais aussi la coordination de la restauration globale de la colonne de 23 mètres de haut et de 222 tonnes.
Dans une volonté de donner à ce chantier une dimension artistique, en décembre, accompagné de la DRAC, Kärcher a invité les étudiants de l'école des Beaux-Arts de Paris à soumettre des propositions pour la conception artistique de la bâche décorative couvrant l’échafaudage. La proposition de l'artiste Jonathan Sobel a été retenue par la ministre de la Culture. Son dessin, de couleur jaune (rappelant le célèbre jaune Kärcher ainsi que le soleil égyptien) et grise (ciel parisien), présente les portraits de Ramsès II, Mehmed Ali, Charles X et Champollion, soit quatre personnes liées à l'histoire du monument. Les portraits sont composés de divers symboles, tels que des hiéroglyphes, le sceau de Ramsès II, des images de la Révolution française ou encore le bateau sur lequel l'obélisque a été transporté en France.
Le Comité Scientifique :
Le comité scientifique s’assure de la meilleure conservation de l’Obélisque et a validé l’ensemble des étapes de restauration, déterminées grâces aux études techniques préalables réalisées pendant un an.
- Sophie Duberson, Restauratrice sculpture, département des Antiquités égyptiennes du musée du Louvre ;
- Lucie Antoine, Restauratrice sculpture, auto-entrepreneuse ;
- Bruno Szkotnicki, Restaurateur, Art-Partenaire ;
- Hortense Jouanjus, Restauratrice sculpture, auto-entrepreneuse ;
- Nick Heyden, Société Kärcher ;
- Jean-Didier Mertz et Yannick Melinge, Ingénieurs de recherche, laboratoire de recherche des monuments historiques (LRMH), pôle pierre ;
- Olivier Rolland, Restaurateur, spécialiste du granite et de la consolidation ;
- Camille Jenny, Chef de projet, Chatillon Architectes ;
- Vincent Rondot, Directeur du département des Antiquités égyptiennes du musée du Louvre ;
- Antoine-Marie Préaut, Conservateur régional des monuments historiques, CRMH-DRAC ;
- Blandine Dechanet-Gut, Chef du bureau de la conduite des opérations, CRMH-DRAC ;
- Isabelle Morin-Loutrel, Conservatrice générale du patrimoine, CRMH-DRAC ;
- Patrice Anderouard, Directeur Marketing et Communication, société Kärcher.
Partenaires et acteurs
Kärcher :
Depuis plus de quarante ans, la société d’origine allemande s’engage en faveur de la restauration de monuments et de bâtiments historiques. Au fil des années, Kärcher a mis son expertise et son expérience au service du patrimoine mondial en proposant son savoir-faire au service d’édifices tels le mont Rushmore et la Statue de la Liberté aux États-Unis, la statue du Christ Rédempteur à Rio de Janeiro, les colonnades du Vatican à Rome ou encore le Grand Buddha de Ling Shan en Chine.
Dans le cadre de la célébration du bicentenaire du déchiffrement des hiéroglyphes par Champollion, Kärcher a proposé de réaliser un mécénat de compétences pour la restauration de l’obélisque de Louxor situé au milieu de la place de la Concorde, à Paris. Ainsi, durant près de six mois, le plus vieux monument de Paris renouera petit à petit avec sa beauté d’antan, mais également avec sa lisibilité, grâce aux savoir-faire et aux techniques fines de nettoyage de Kärcher.
Dans une volonté de donner à ce chantier une dimension contemporaine, l’entreprise mécène a également réalisé un partenariat avec les Beaux-Arts de Paris en lançant un appel à projet pour la réalisation d’une bâche décorative qui recouvre l’échafaudage. Par cette initiative au cœur d’une des places les plus fréquentées de Paris, la société souhaite s’intégrer au quotidien des Parisiens et des visiteurs pendant la durée des travaux, sans altérer le site et en recréant par ce biais un point d’attention sur le monument.
Le Laboratoire de Recherche sur les Monuments Historiques :
Créé dans les années 60, le Laboratoire de recherche des monuments historiques est un service à compétence nationale du ministère de la Culture (Direction générale des patrimoines et de l’architecture). Sa mission principale est d’apporter une assistance scientifique et technique aux travaux de conservation et de restauration des monuments historiques, qu’il s’agisse d’édifices, de grands ensembles ornementaux ou d’objets mobiliers. Il répond à cette mission fondamentale, à la fois par les éléments qu’il apporte aux maîtres d’ouvrages et maîtres d’œuvre des travaux (contrôle scientifique et technique de l’État), par les études scientifiques qu’il mène sur les monuments appartenant à l’État et sur certaines œuvres majeures, et par la recherche qu’il développe sur la conservation et la restauration du patrimoine.
Le LRMH est organisé en pôles thématiques dédiés à la recherche sur des matériaux ou des types d’œuvres. Les grottes ornées, le vitrail, le métal, le béton, la peinture murale et la pierre sont principalement dédiés aux monuments historiques. Les pôles bois, textile et microbiologie sont dits « transversaux » et exercent aussi leur expertise sur des objets relevant des musées ou des archives.
Les Beaux-Arts de Paris :
Les Beaux-Arts de Paris sont à la fois un lieu de formation et d’expérimentations artistiques, d’expositions et de conservation de collections historiques et contemporaines et une maison d’édition.
Héritière des Académies royales de peinture et de sculpture fondées au XVIe siècle par Louis XIV, l’École nationale supérieure des Beaux-Arts, placée sous la tutelle du ministère de la Culture, a pour vocation première de former des artistes de haut niveau. Elle occupe une place essentielle sur la scène artistique contemporaine. Conformément aux principes pédagogiques qui ont toujours eu cours aux Beaux-Arts, la formation y est dispensée en atelier, sous la conduite d’artistes de renom.
Cette pratique d’atelier est complétée par une palette d’enseignements théoriques et techniques qui ont pour but de permettre aux étudiants une diversité d’approches. Ils visent à leur apporter une large culture artistique, tout en favorisant la multiplicité des champs d’expérimentation et la transdisciplinarité.
Les Beaux-Arts de Paris, ancrés dans la réalité économique et sociale, se donnent également pour mission de créer des passerelles entre la vie étudiante et la vie professionnelle, notamment en initiant leurs étudiants au monde de l’art et en favorisant les rencontres avec ses acteurs.
Les Beaux-Arts de Paris sont partenaires de l’université Paris Sciences & Lettres (PSL), un regroupement d’universités qui comprend 25 établissements prestigieux de la capitale.
Chatillon Architectes :
Chatillon Architectes a été fondée en 1986 par François Chatillon et représente aujourd’hui une équipe pluridisciplinaire de 45 collaborateurs répartis sur deux sites, l’un à Ferney-Voltaire, dans la région de Genève, et l’autre à Paris. Leur expérience, leurs compétences et leurs moyens leur permettent de réaliser des projets sur tous types de programmes, en France et à l’étranger, dans les domaines de la construction neuve, de la rénovation, de la restauration et de l’architecture d’intérieur.
La qualité de leurs réalisations est reconnue par des prix nationaux et internationaux dont le prix du Geste d’Or pour la restructuration de la Cité de Refuge ou le prix Europa Nostra pour la restauration des halles du Boulingrin. Ils privilégient la transformation à la démolition, en proposant des réponses contemporaines fondées sur l’histoire des lieux.
LA DRAC - Direction Régionale des Affaires Culturelles d’Ile-de-France :
Service du Ministère de la Culture placé sous l’autorité du Préfet de la Région Île-De-France, la DRAC conduit la politique culturelle de l’État dans la région Ile-de-France, notamment dans les domaines de la connaissance, de la conservation et de la valorisation du patrimoine.
En son sein, la conservation régionale des monuments historiques (CRMH) veille à la protection, à la conservation, à la restauration et à la mise en valeur de près de 4 000 immeubles et 18 000 objets mobiliers classés ou inscrits au titre des monuments historiques. Ces missions s’inscrivent dans le cadre du livre VI du code du Patrimoine. Ainsi, la CRMH instruit les demandes de protection au titre des monuments historiques des immeubles et objets mobiliers en vue de leur présentation devant la commission régionale du patrimoine et de l’architecture (CRPA).
Elle porte également au niveau régional une politique ambitieuse d’attribution des labels « Architecture contemporaine remarquable » et « Jardin remarquable » et suit les biens franciliens inscrits sur la liste du Patrimoine mondial de l’UNESCO.
La CRMH assure, en lien avec les unités départementales de l’architecture et du patrimoine (UDAP), l’exercice du contrôle scientifique et technique garantissant la qualité et la pertinence des interventions sur les monuments historiques, pour permettre leur conservation et leur transmission aux générations futures.
Dans ce cadre, la CRMH apporte une aide financière et technique aux propriétaires privés et publics de monuments protégés. Enfin, la CRMH assure la maîtrise d’ouvrage des travaux sur une trentaine d’édifices franciliens appartenant à l’État, parmi lesquels les cathédrales de Versailles et de Meaux, la basilique de Saint-Denis ou encore l’obélisque de Louxor.
Le Musée du Louvre :
Ancien palais des rois, le Louvre épouse l’histoire de France depuis huit siècles. Conçu dès sa création en 1793 comme un musée universel, ses collections, qui figurent parmi les plus belles au monde, couvrent plusieurs millénaires et un territoire qui s’étend de l’Amérique aux frontières de l’Asie.
Parmi ses huit départements de conservation figure le département des Antiquités égyptiennes, dont Champollion fut le premier conservateur en 1827. Le département des Antiquités égyptiennes présente la civilisation qui a évolué
sur les bords du Nil, depuis la fin de la Préhistoire (vers 4 000 avant notre ère) jusqu’à l’époque chrétienne (à partir du 4e siècle apr. J.-C.). Il offre à ses visiteurs de vastes collections constituées de sarcophages, papyri, stèles, statuaire, reliefs, bronzes, mobilier et textiles.
Bon à savoir :
- 23 mètres : Hauteur totale de l’obélisque ;
- 3,60 mètres : Taille du Pyramidion ;
- 222 Tonnes + 240 tonnes : Poids du piédestal ;
- 1 million d’euros : Coût de la restauration, dont 86% pris en charge par le mécénat de Kärcher.
Chronologie :
- 1822 : Déchiffrage des hiéroglyphes par Jean-François Champollion ;
- 1830 : Don des obélisques à la France par le Vice-roi d’Égypte ;
- 1836 : Installation de l’obélisque ;
- 25 octobre 1836 : Inauguration ;
- 1937 : Classement au titre des monuments historiques ;
- 1962 : Première restauration (sous la mandature d’André Malraux, ministre de la Culture) ;
- 1998 : Ajout du pyramidion ;
- Juin 2022 : Nouvelle restauration.
À propos de Kärcher :
Créée en 1935, la société familiale Kärcher dont la maison-mère est située à Winnenden en Allemagne, commercialise ses produits dans plus de 73 pays. En 2020, Kärcher compte 13 500 collaborateurs et réalise un Chiffre d'Affaires record de 2,721 Mrd€. L'innovation est au cœur du succès de la société qui détient plus de 1 700 brevets dont 640 actifs en 2020, et propose ainsi plus de 3000 produits destinés aux Professionnels et au Grand Public.
Plus de 1000 ingénieurs et techniciens développent des solutions de nettoyage toujours plus performantes avec des technologies permettant de réduire l'impact environnemental des produits et des procédés de fabrication : moins de composants dans la conception des machines, détergents biodégradables à plus de 90% etc. Kärcher maintient également son engagement en matière de développement durable et de responsabilité sociétale en soutenant de nombreuses actions caritatives à travers le monde.
Depuis 2021, l‘ensemble de ses usines sont neutres sur le plan climatique; signataire de l’Appel de Paris en 2016, l’entreprise publie chaque année son bilan d’actions en termes de développement durable. Ses engagements sociétaux sont croissants et ont été concrétisés en France en 2020 par la restauration de l’Escalier à cheval du Château de Fontainebleau, réalisation qui vient s’ajouter aux plus de 150 projets déjà réalisés dans le monde. Les Beaux-Arts et Kärcher ont collaboré dans le cadre de la restauration de l’Escalier en Fer- à-Cheval en faisant réaliser par une étudiante de l’Ecole, lauréate d’un appel à projet organisé en commun, une bâche décorative recouvrant le monument pendant la période des travaux.
A noter que Kärcher possède également en son sein une division destinée au matériel de décontamination, étendant son expertise à des domaines souvent inconnus des Français. Ces matériels sont plus que d’actualité également dans cette période. Le nettoyage de voiries fait partie d’un des nombreux savoir-faire de Kärcher. La marque a fait son introduction sur le marché des équipements municipaux en 1996. Depuis, elle a étendu ce savoir-faire à des véhicules porte outils après le rachat de plusieurs sociétés parmi lesquelles BELOS et plus récemment MAX HOLDER, lui permettant d’offrir une large gamme de machines destinées notamment à l’entretien des espaces verts ou au déneigement des routes.
Source : Kärcher