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Un Noël éthique avec un sapin naturel

NORDMANNTraditionnelle et symbolique, la présence de l'arbre de Noël dans la maison suscite cependant quelques interrogations. Comment faire perdurer la tradition tout en respectant la planète ? Faut-il privilégier un sapin naturel ou un arbre artificiel ? À ces questions, l'Association Française du Sapin de Noël Naturel (AFSNN) souhaite rappeler que l'arbre de Noël n'est responsable d'aucune forme de déforestation.

Bien au contraire, le sapin fait l'objet d'une production agricole raisonnée et sa culture est bénéfique pour l'environnement. Parce que les habitudes de consommation évoluent et tendent vers des produits plus écologiques, l'achat d'un sapin naturel représente le choix le plus judicieux pour la planète.

Cinq siècles d'existence : 1510-2010

Cette année l'arbre de Noël fête son 500ème anniversaire ! Les premières traces écrites d'une décoration d'arbre de Noël ont été découvertes en 1510 à Riga en Lettonie. À cette époque, des marchands dansaient autour d'un arbre décoré de roses artificielles, avant de le brûler sur un bûcher. Utilisées pendant de nombreuses années pour la décoration des arbres, les roses étaient le symbole de la Vierge Marie.

Naturel ou artificiel ? Comment s'assurer d'un achat « vert » ?

Contrairement à certaines idées reçues, les sapins naturels commercialisés à Noël sont issus de plantations spécifiques et ne sont pas coupés dans les forêts. Leur commercialisation représente l'aboutissement de neuf à douze années de culture et de soins.

Produits en France par des agriculteurs, les sapins de Noël poussent sur une superficie estimée à plus de 5 000 hectares. Une fois arrivés à maturité, ils sont sélectionnés, étiquetés, coupés puis conditionnés pour rejoindre la distribution.

Quant aux sapins artificiels fabriqués à partir de produits dérivés du pétrole, ils exploitent des ressources non renouvelables et occasionnent des émissions de gaz à effets de serre néfastes pour l'environnement. Remplacés en moyenne tous les six ans, ils ne sont pas biodégradables et restent difficiles à recycler.

L'impact environnemental : un nouveau critère de choix

À l'inverse du sapin artificiel qui nécessite, au cours de sa fabrication, des produits d'origine pétrolière, le sapin naturel respecte l'environnement. Totalement biodégradable, il a des effets positifs sur la qualité de l'air car il produit de l'oxygène et absorbe les émissions de CO2 au cours de sa croissance.Ainsi, les jeunes sapins cultivés par les producteurs participent à la réduction des émissions de gaz à effet de serre et stabilisent les sols grâce à leur système racinaire.

Pour comparer l'impact environnemental d'un sapin naturel et d'un sapin artificiel, la firme canadienne Ellipsos* a analysé leur cycle de vie. Les conclusions de cette étude montrent que « l'arbre artificiel, dont la durée de vie moyenne est de 6 ans, contribuerait trois fois plus aux changements climatiques et à l'épuisement des ressources que l'arbre naturel ». Les impacts négatifs du sapin artificiel sur le changement climatique se produisent essentiellement à l'étape de sa production. Réutilisable pendant plusieurs années, il faudrait le conserver pendant vingt ans pour que son impact sur la planète soit plus favorable que le naturel. Côté bilan carbone, l'avantage est largement en faveur du sapin naturel. Ce dernier consomme 3 kilos de CO2 au cours de sa culture, contre 8 kilos pour un arbre artificiel importé d'Asie (soit 48 kilos pour six ans de vie).

* Société d'experts-conseils québécoise spécialisée en développement durable.

Le sapin naturel : un authentique produit du terroir

Créateur d'emplois dans des régions parfois défavorisées, la culture et la distribution du sapin de Noël naturel génèrent une activité intense pendant les derniers mois de l'année. Pour lutter contre la concurrence étrangère et l'importation de sapins artificiels, des producteurs de sapins de Noël ont décidé d'unir leurs forces et de défendre leur profession.

C'est ainsi que l'Association Française du Sapin de Noël Naturel (AFSNN) a vu le jour en 1998. Aujourd'hui, elle regroupe 78 professionnels du sapin de Noël, mobilisés pour promouvoir un produit de culture français.

Engagée sur différentes missions, l'AFSNN s'est fixé des objectifs :

  • appliquer des méthodes de culture conformes aux normes de qualité définies par l'association,
  • valoriser la provenance des sapins à l'aide de labels régionaux,
  • lutter contre toute forme de commerce déloyal (plantations sauvages, ventes à la sauvette...),
  • respecter la réglementation en vigueur,
  • valoriser le sapin et sa culture positive sur l'environnement auprès du grand public,
  • garantir une totale transparence sur la qualité, la taille et la variété des sapins à l'aide d'un marquage couleur normalisé,
  • améliorer la qualité et les services proposés autour de la vente des sapins (offre variée, transport, internet...).

En outre, opter pour un sapin français cultivé localement favorise les circuits de distribution courts et permet de réduire l’impact de son transport sur l’environnement.

Quelle variété ? Un choix épineux !

Afin de combler toutes les attentes des particuliers et de correspondre à tous les budgets, les producteurs français de sapins s'engagent à offrir un très large choix aux consommateurs. Variétés, tailles, présentations,... il est possible de trouver le sapin idéal parmi l'offre proposée.

Bien que deux variétés, l'Epicéa et le Nordmann, prédominent sur le marché, différentes espèces de conifères affichent également des qualités intéressantes.

L'Epicéa : C'est le sapin de Noël authentique qui fait l'unanimité auprès des amoureux de la tradition. La bonne odeur de forêt qu'il dégage participe à recréer l'atmosphère de Noël dans la maison. Sa forme pyramidale et ses fines aiguilles se prêtent idéalement à sa décoration. Sa pousse rapide le rend accessible à un prix attractif.

Le Nordmann : Sapin préféré des français, le Nordmann séduit grâce à la tenue et à la douceur de ses aiguilles vert foncé. Son excellente résistance permet une installation plus précoce dans la maison et participe à une décoration soignée jusqu'à Noël. Bien qu'il soit plus cher que l'Epicéa, le Nordmann demeure le sapin le plus vendu en fin d'année.

Le Pungens : Facilement reconnaissable par sa ramure harmonieuse vert bleuté, le Pungens diffuse une agréable odeur de pin. Il présente également une bonne résistance à la chaleur.

L'Omorika : Cette variété est appréciée pour ses longues aiguilles vert foncé et leur face intérieure argentée. Son élégance naturelle est également un atout de décoration indéniable.

Le Nobilis : Ce sapin « noble » se distingue par son feuillage vert bleuté. Son port majestueux, son parfum boisé et la robustesse de ses aiguilles font de lui un compromis idéal entre l'Epicéa et le Nordmann.

Offrir une seconde vie à son sapin

Les particuliers qui souhaitent replanter leur sapin après les fêtes doivent opter pour un arbre cultivé en conteneur, qui conserve les racines intactes.
Ainsi, il pourra entamer une seconde vie avec un maximum de chances de reprise. Cependant, certaines précautions doivent être prises lors de son installation dans la maison et lors de sa replantation.

Dans la maison :

  • ne pas l'installer dans une pièce chauffée à plus de 17 °C (véranda, jardin d'hiver),
  • éviter toutes sources de chaleur (radiateur, cheminée),
  • l'arroser régulièrement pour maintenir sa terre humide,
  • brumiser ses aiguilles pour éviter leur dessèchement,
  • le placer dans une pièce non chauffée quelques jours avant de le replanter.

Le jour de sa replantation, il est important de veiller à :

  • éviter un jour où il gèle,
  • imbiber la motte du sapin durant 1⁄4 d'heure,
  • ajouter un peu de terreau et de terre de bruyère dans le trou préalablement réalisé,
  • arroser copieusement à la base du sapin.

Pour ceux qui n'ont pas la chance de posséder une parcelle de terrain, il leur reste la possibilité de transformer leur sapin en compost ou en bois de chauffage, après l'avoir fait sécher.

Source : AFSSN

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Dernière modification le samedi, 06 janvier 2018 18:29