Mardi 7 février 2017, 170 personnes (professionnels du paysage, écologues, spécialistes de l’arbre, historiens, maîtres d’ouvrage publics -élus, responsables de service d’espaces verts- et privés, architectes, urbanistes, journalistes,...) se sont donnés rendez-vous au Conseil économique, social et environnemental à l’occasion de la 3ème édition du Colloque Génie Végétal, Génie Ecologique. Organisée par VAL’HOR, l’Interprofession française de l’horticulture, de la fleuristerie et du paysage, en association avec l’Assemblée des Départements de France, cette 3ème édition s’est attachée à démontrer l’importance de l’arbre dans la construction de la Cité Verte.

L’arbre : diversité d’usages - multiples bénéfices pour la ville et l’homme

« Les arbres, je les aime bien, je les trouve beaux, utiles, autonomes, discrets et non violents, et je trouve que ce sont des bons modèles à suivre. (...) Parmi les bonnes raisons à citer pour avoir des arbres en ville : c’est qu’ils sont de formidables usines d’épuration gratuites ! » déclare Francis Hallé, botaniste et parrain de la 3ème édition du Colloque Génie Végétal, Génie Ecologique.

Depuis la plus haute Antiquité, l’arbre structure les espaces publics. C’est durant la seconde moitié du 19ème siècle, que Jean-Charles Adolphe Alphand, créateur des espaces verts parisiens - dont on célèbre cette année le bicentenaire - a généralisé les plantations d’arbres en intégrant ce dernier à la conception même de la rue. Après avoir été un temps malmené, l’arbre est, grâce à la prise de conscience environnementale, aujourd’hui respecté et de plus en plus réhabilité.

Ainsi, tout au long de la journée, les intervenants (maitres d’ouvrages, écologues, professionnels du paysage) ont démontré, au regard de projets concrets menés sur le terrain qu’outre ses qualités reconnues, l’arbre offre une solution durable aux territoires, une alternative intéressante en matière de :

• Compensation écologique : replantation d’arbres pour compenser écologiquement les travaux menés dans le cadre de la mise en place d’une LGV
• Gestion de l’eau : arbres plantés en couverts végétalisés pour permettre une gestion des eaux pluviales et lutter contre les inondations
• Retour de la nature en ville : bosquets linéaires pour lutter contre les îlots de chaleur et la dégradation de la qualité de l’air en ville.
• Gestion du bocage à l’échelle d’un département à l’instar du Conseil départemental de l’Allier dans le cadre de la politique de préservation des espaces naturels sensibles.

Ce sont autant d’exemples présentés au public du Colloque et qui permettent aux aménageurs d’espaces publics de répondre aux objectifs fixés dans le cadre de la Loi Biodiversité de 2016. C’est là, aussi, qu’interviennent les professionnels du paysage. En raison de leur savoir-faire en génie écologique et génie végétal, ils sont indispensables aux aménageurs d’espaces publics pour le respect de ces objectifs.

Le colloque, a donc aussi été l’occasion de rappeler, une nouvelle fois, l’importance des métiers liés à l’aménagement des espaces urbains ou plus ruraux et la nécessité d’un décloisonnement de la réflexion en amont des aménagements, pour travailler ensemble à la construction de la Cité Verte et retrouver une vision globale qui s’était perdue au 20ème siècle.

Les bienfaits du végétal, argument fédérateur pour la filière du paysage

« L’arbre, doit (nous) inviter à prendre de la hauteur notamment sur ce que doit être le moteur de l’action interprofessionnelle. Dans un environnement économique parfois compliqué, il est plus que jamais nécessaire de rassembler autour d’un projet fédérateur, partagé par l’ensemble des professionnels quel que soit leur branche. Et s’il y a bien un message à porter qui peut être un socle commun pour notre filière, c’est celui des bienfaits des Arbres, des Plantes, des Fleurs. (...) Notre rôle doit être de mettre au-devant de la scène et d’instiller dans les consciences, du consommateur à la collectivité, tous les bienfaits qu’apporte la présence de végétal dans nos vies, dans nos territoires, dans nos cités, transformant petit à petit l’idée d’une Cité Verte en une réalité » rappelle Benoît Ganem, Président de VAL’HOR.

Ainsi, depuis plusieurs années, VAL’HOR, l’Interprofession française de l’horticulture, de la fleuristerie et du paysage, s’intéresse à la question de l’arbre au travers de ses différentes actions : de la valorisation des aménagements de qualité, des publications telles que « l’arbre dans la ville » écrit par la paysagiste Caroline Mollie et porte par ses actions à mettre en lumière l’expertise et le savoir-faire indiscutable des professionnels du paysage en matière de génie écologique et génie végétal.

A travers ce colloque, la grande famille du paysage représentée par VAL’HOR réaffirme, une nouvelle fois, son savoir-faire et ses compétences au service d’aménagements durables.

Bon à savoir :

Assemblée constitutionnelle de la République, le Conseil économique, social et environnemental (CESE) favorise le dialogue entre les différentes composantes et la société civile organisée et qualifiée en assurant l’interface avec les décideurs politiques. Suivez l’actualité du CESE et de ses travaux sur www.lecese.fr

Le Colloque « Génie Végétal, Génie Écologique : le savoir-faire des experts du végétal et du paysage » est organisé par VAL’HOR, l’Interprofession française de l’horticulture, de la fleuristerie et du paysage avec l’Assemblée des Départements de France et en partenariat avec : la Fédération Nationale des Conseils d'Architecture, d'Urbanisme et de l' Environnement (FNCAUE), l’Union Nationale des Entreprises du Paysage (UNEP), la Fédération française du Paysage (FFP), la Fédération nationale des producteurs de l’horticulture et des pépinières (FNPHP), les Acteurs de l’Ingénierie et du Génie Écologies (A-IGéco) –

Retrouvez plus d’info sur : www.valhor.fr et www.citeverte.com