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GNIS-Groupement National Interprofessionnel des Semences et plants : « Comment engazonner des espaces de circulation », découvrez conseils et témoignages en vidéo !

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© GNIS - Semences & Plants

De plus en plus d’espaces urbains sont susceptibles d’être engazonnés. La volonté concomitante d’utiliser moins de produits phytosanitaires impose de faire les bons choix d’espèces et de variétés pour réussir la végétalisation de ces espaces. Choisir les bonnes espèces, bien réussir l’implantation et réaliser l’entretien adéquat, autant d’étapes désormais indispensables. Et tout cela en communiquant avec le public pour expliquer la démarche. Découvrez à présent, dans cet article, comment conjuguer toutes ces exigences…

Dans l’optique de végétaliser au maximum les espaces urbains, il est désormais possible d’engazonner même des espaces de circulation pour les piétons ou les véhicules : parkings, trottoirs, allées de cimetière.

A ce jour, il est encore possible d’utiliser des produits phytosanitaires de synthèse dans la plupart des cimetières, mais pas dans les espaces de circulation sur la voie publique. Dans tous les cas, la réussite d’un tel projet d’engazonnement sera plus facile si l’on fait les bons choix dès le semis. Il faudra également prendre en considération les attentes des utilisateurs et les moyens financiers et humains que l’on est prêt à consacrer à l’entretien pour faire les bons choix de gestion.

Dans de tels espaces, les espèces pouvant être utilisées sont nombreuses : pour les allées les plus fréquentées, privilégier le ray-grass anglais, la fétuque élevée ou le pâturin des près, tous résistants au piétinement. Si ce critère semble secondaire, on peut opter pour la fétuque ovine, qui s’adapte bien aux sols pauvres et demande peu d’entretien.

Cependant, dans les milieux trop riches, elle peut subir fortement la concurrence des mauvaises herbes. Dans ce cas, l’emploi de la fétuque rouge semble plus adapté. Pour toutes ces espèces, les variétés les plus récentes apporteront leur plus grande résistance à la sécheresse et leur plus grande tolérance naturelle aux maladies.

Dans un cimetière, on peut implanter un gazon sans décompacter le sol en profondeur pour garder une portance suffisante pour le passage des engins. On peut simplement le déstructurer sur 5 centimètres.

Ensuite, on procède au semis, que l’on recouvre à l’aide d’un râteau avant de passer le rouleau. L’entretien d’une telle surface engazonnée nécessite moins de temps et d’énergie qu’une allée gravillonnée par exemple, où les plantes indésirables finiront toujours par pousser. Cinq tontes par an peuvent suffire pour maintenir l’aspect esthétique des lieux.

Il est nécessaire, en revanche, de bien regarnir toute zone où le gazon aurait disparu, suite à une sur fréquentation par exemple, avec un mélange spécialement adapté. Après avoir recouvert le semis de terreau et passé le rouleau, on peut arroser pour faciliter la germination. Globalement, la gestion de l’arrosage dans ces espaces se fait selon l’esthétique souhaitée, mais les apports d’eau ne sont pas toujours indispensables.

Ce genre de projet d’engazonnement nécessitera à coup sûr un travail de pédagogie auprès de la population pour expliquer la démarche, qui va bousculer certaines habitudes.

Bon à savoir : Connaissez-vous le site web : choixdugazon.org ?

Edité par le GNIS, ce site site web est un comparateur en ligne des variétés de gazon qui permet de trouver facilement les informations sur les variétés de graminées pour gazon.

Conçu à partir des notes d’inscription au Catalogue français des variétés gazon, il permet aussi de comparer efficacement ces dernières. Couleur du feuillage, finesse, résistance au piétinement ou tout simplement esthétique globale, toutes les variétés y sont décryptées !

Ce site aide également à visualiser la qualité des différents composants d’un mélange de semences tout en donnant des précisions sur leur disponibilité. Il propose, en outre, des index « sport » et « agrément » qui synthétisent ces différents aspects pour donner une note globale selon l’usage auquel vous destinez votre pelouse.

Car au moment de semer un gazon, il convient de se poser les bonnes questions. Cette réflexion doit se mener selon trois axes :

  1. Qu’est-ce que j’attends de mon gazon ? Qu’il résiste au piétinement d’une équipe de rugby ? Qu’il soit d’une esthétique irréprochable pour mettre en valeur le monument qu’il entoure ? Qu’il joue son rôle d’îlot de fraîcheur au sein d’un espace urbain ?
  2. Quelles sont les caractéristiques du terrain où je souhaite l’implanter ? Terre profonde et riche ou bien sol pauvre et compacté ? Terrain sec ou ombragé ?
  3. Quels sont les moyens que je suis prêt à consacrer à son entretien ? Beaucoup de temps et de personnel ? Le moins possible pour un coût minimal sur le long terme ?

Répondre à toutes ces questions permet déjà de choisir le type de mélange que l’on peut implanter : sportif, d’agrément, d’ornement… Chacun d’eux sont composés de différentes espèces adaptées à l’usage défini.

Mais pour trouver le gazon qui répondra à l’ensemble des attentes citées plus haut, il est nécessaire d’aller plus loin et de choisir le gazon qui comporte, au sein de ces espèces, les variétés le plus adéquates et les plus performantes. Le site Choix du Gazon permet un tel choix, en comparant les variétés entre elles.

En quelques clics, il permet de découvrir quelles sont les variétés à gazon les plus résistantes au piétinement ou à une maladie donnée, les plus esthétiques, celles qui s’implantent le plus rapidement, empêchant ainsi les mauvaises herbes de pousser à leur place…

Dans un contexte où l’on souhaite diminuer l’usage des produits phytosanitaires, il est plus que jamais indispensable de semer le bon gazon au bon endroit pour le bon usage.

Comment utiliser le site Choix du Gazon ?

Il est difficile de considérer qu’une variété est meilleure qu’une autre dans l’absolu. Deux variétés ne peuvent être comparées que par rapport à un objectif, un usage ou bien une caractéristique donnés. La première étape, avant toute utilisation du site, consiste à se poser les bonnes questions concernant ses attentes vis-à-vis de la variété que l’on recherche.

Lorsqu’un objectif précis a été défini, il est alors facile de déterminer les critères sur lesquels on doit effectuer la comparaison. En utilisant les différents outils de tri et filtres proposés par le site, réaliser une sélection de variétés répondant au mieux à ses besoins devient très facile.

Pour prendre une décision concernant un projet d’implantation, Choix du Gazon peut être utilisé selon deux optiques :

  • Pour analyser les réponses des fournisseurs qui proposent plusieurs mélanges ou variétés : le site permet de comparer facilement leurs caractéristiques pour voir les propositions qui répondent le mieux aux attentes du projet.
  • Dans le cadre d’un appel d’offres : le site permet de mesurer où les exigences fixées par le cahier des charges se situent par rapport à l’ensemble du marché. Si elles sont trop hautes, le risque est d’avoir peu ou pas de réponse. A l’inverse, si elles sont trop basses, l’appel d’offre perdra de sa pertinence.

Parmi tous les critères, deux peuvent faciliter le choix. En effet, les index sport et agrément proposent, pour chacun de ces deux usages, une note unique pour juger la performance de la variété, en synthétisant l’ensemble des autres caractéristiques.

Comment sont obtenues les notes ?

Afin d’être inscrite au Catalogue français, une variété doit être testée sur les différents lieux du réseau du Comité Technique Permanent de la Sélection (CTPS), répartis sur le territoire. Elle y subit trois années de tests officiels en même temps que des variétés témoins. Une multitude de critères sont évalués : résistance au piétinement, densité, couleur, tolérance aux maladies…

L’ensemble de ces informations est ensuite compilé et subit, grâce aux témoins, un traitement statistique permettant de faire abstraction des variations liées aux conditions climatiques des années où ont été réalisés ces essais. Les notes ainsi obtenues sont celles que l’on retrouve dans Choix du Gazon. Elles sont ensuite validées par un comité d’experts qui vérifient leur cohérence avec la réalité du terrain.

Ce travail, qui mobilise un grand nombre d’acteurs, permet au final de bénéficier d’une information objective, validée officiellement et qui a été pensée pour pouvoir réaliser des comparaisons.

Source : Gnis - Groupement National Interprofessionnel des Semences et plants

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Dernière modification le jeudi, 02 avril 2020 22:58
La Rédaction

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