En Italie, du 15 au 17 octobre 2025, la première édition de Greenitaly met en lumière l'évolution de l'horticulture dans un contexte de transformation urbaine, de nouvelles espèces végétales et de créativité.

Gloria Oppici, responsable de marque du Salon, déclare : « Nous, les Italiens, savons imaginer de nouvelles solutions, nous adapter et nous réinventer. La créativité italienne appliquée aux espaces verts est une ressource puissante qui peut interpeller le monde entier. »

Il ne suffit pas d'avoir des parterres de fleurs. Il faut des idées. Aujourd'hui plus que jamais, les espaces verts urbains ne sont plus de simples décorations, mais une vision conceptuelle capable de transformer les villes : des arbres qui fournissent de l'ombre, des espèces résistantes qui supportent des températures extrêmes, des plantes qui améliorent la qualité de l'air et rendent les espaces vivables même pendant les étés les plus chauds.

Un changement de paradigme qui prend forme concrètement en Italie à Greenitaly, le salon de référence pour l'horticulture et le paysage organisé par Fiere di Parma (du 15 au 17 octobre). L'Italie, patrie de la beauté et de la culture du jardin, redécouvre dans la botanique et l'aménagement paysager un levier fondamental pour la transition écologique.

Dans ce nouveau scénario, aux côtés des espèces traditionnelles, de nouveaux protagonistes capables de faire face aux défis climatiques contemporains font leur apparition : le paulownia, qui en seulement trois ans atteint des dimensions importantes avec un entretien minimal ; l'albizia, légère et résistante ; le mûrier stérile, idéal pour l'aménagement urbain ; et le cerisier à fleurs, toujours célébré au Japon comme symbole de renaissance et de poésie, aujourd'hui candidat à devenir l'emblème d'un nouveau printemps italien, au nom de la durabilité et de la beauté.

« Nous avons le climat, les sols, l'imagination. Et une longue tradition de compétences techniques et manuelles qui font de l'Italie un laboratoire naturel pour le vert », explique Davide Romiti, pépiniériste de quatrième génération et aujourd'hui à la tête de Romiti Vivai, l'une des principales entreprises italiennes de floriculture, active depuis 1921 et présente dans des projets internationaux de Versailles à l'Ouzbékistan.

Un héritage de pragmatisme, de ténacité et de créativité, qui s'exprime non seulement dans la mode ou le design, mais aussi dans l'aménagement paysager et l'entretien des plantes.

« Les Italiens savent imaginer de nouvelles solutions, s'adapter et se réinventer. La créativité italienne appliquée aux espaces verts est une ressource puissante qui peut parler au monde entier. » ajoute Gloria Oppici, responsable de la marque de l'exposition.

À Greenitaly, cette transition prend forme à travers une vision multidisciplinaire qui entremêle design, science, formation et paysage. Les architectes Joshua Parker et Matthew Butler approfondiront le thème pendant le salon et proposeront une réflexion sur le paysage contemporain, inspirée du concept d'« architecture apologétique », une approche du design qui reconnaît les limites de l'intervention humaine sur le paysage et propose une architecture régénératrice capable de dialoguer avec l'environnement.

La réflexion sur le rôle des espaces verts dans les contextes urbains, touristiques et productifs sera un thème central de la conférence internationale promue par l'AIAPP, qui réunira à Parme certaines des voix les plus autorisées dans le domaine de l'aménagement paysager européen.

Dans cette même direction s'inscrivent les deux rendez-vous prévus le 17 octobre, consacrés à l'agroécologie et à la biodiversité urbaine, qui mettront en relation les institutions, la recherche et le design afin d'esquisser des modèles intégrés de planification écologique.

Il ne s'agit pas de suivre une mode botanique, mais de répondre avec intelligence à la crise climatique. Chaque arbre planté au bon endroit réduit les îlots de chaleur, diminue l'utilisation d'asphalte et améliore la qualité de vie.

« Il suffit de planter, et de bien le faire », résume Romiti, qui fournit aujourd'hui une sélection de buis (Buxus sempervirens) résistants à la pyrale du buis pour les jardins historiques français, permettant à des lieux emblématiques comme Versailles de combiner conservation et adaptation au climat.

Le cas de Versailles est emblématique, soulignant comment le changement climatique, associé à la hausse des températures et à la mondialisation du commerce des plantes, a facilité la propagation de nouvelles maladies, souvent dévastatrices pour des espèces symboliques comme le buis.

La défense phytosanitaire devient ainsi un front aussi stratégique que la conception. À Greenitaly, la conférence organisée par l'ANVE (16 octobre) se concentrera sur les nouvelles frontières de l'horticulture italienne, de la prévention à la gestion des agents pathogènes émergents, de la recherche génétique aux pratiques culturales plus durables.

Mais l'avenir dépend aussi de la formation : tout un espace du salon – Green4job – sera consacré au développement de nouvelles compétences et de nouveaux parcours éducatifs, avec la participation d'instituts agricoles, d'universités et de professionnels du secteur, afin de former une génération de techniciens verts capables de relever les défis environnementaux et conceptuels qui nous attendent.

Avec Greenitaly, l'Italie vise à devenir un carrefour international pour ceux qui conçoivent les espaces verts du futur, une référence pour le secteur, capable de mettre en valeur les excellences productives, les districts territoriaux et les jardineries, en promouvant de nouvelles visions et en favorisant le dialogue entre les institutions, les concepteurs, les pépiniéristes et les entreprises.

Source : Greenitaly 2025