Dans la situation exceptionnelle de sécheresse du printemps et du début d’été 2011, les professionnels du paysage sont particulièrement inquiets concernant les obligations de reprise sur des végétaux plantés ou semés ces derniers mois.
Dans les départements où des arrêtés préfectoraux d’interdiction d’arrosage ont été pris, la croissance des végétaux plantés ou semés au printemps peut être compromise. En effet, à ce stade de maturité, les végétaux sont très sensibles au manque d’eau. Les pelouses plantées au début du printemps, les massifs fleuris et les arbres et arbustes plantés depuis moins de quatre ans risquent de ne pas résister au manque d’eau observé.
Les arrêtés d’interdiction d’arrosage empêchent les entreprises du paysage de mettre en œuvre les travaux de parachèvement nécessaires à la bonne reprise des végétaux, en l’occurrence l’arrosage. Les entreprises du paysage ne pourront être tenues pour responsable de la mort des végétaux plantés ou semés, leur garantie de reprise étant levée par les arrêtés d’interdiction d’arrosage.
Lorsqu’il n’y a pas eu d’arrêté d’interdiction d’arrosage, la situation est plus délicate. En effet, même avec un apport en eau important, les végétaux plantés ont fortement souffert. Alors qu’il aurait fallu arroser beaucoup plus encore et que de nombreux préfets de départements menaçaient de limiter l’arrosage, les entreprises du paysage ont quelques scrupules à utiliser les ressources en eau. Cet arbitrage délicat entre garantie de reprise pour leurs clients et bonne gestion de l’eau place les entrepreneurs dans une situation difficile.
Ils voient arriver avec appréhension, en septembre 2011, la visite de constat de reprise des végétaux plantés sur les chantiers de printemps. Les végétaux risquent de ne pas avoir survécu. Emmanuel Mony, président de l’Unep- les entreprises du paysage, explique : « nous espérons la compréhension des donneurs d’ordre afin de faire un effort pour lever les garanties de reprise, car beaucoup d’entreprises, déjà fragilisées par la crise économique, risquent d’avoir de se retrouver en grande difficulté. »
Même si, sur les conseils de leur union professionnelle et par expérience, les entrepreneursdu paysage expliquent à leurs clients qu’il est plus prudent de repousser les travaux de plantation, aux beaux jours, il est parfois difficilement acceptable de ne pas pouvoir profiter d’un jardin ombragé, de belles pelouses et de massifs garnis.
Ces aléas climatiques sont aussi l’occasion de rappeler que plantations et semis se font de préférence à l’automne, le système racinaire est alors suffisamment développé quand arrivent les fortes chaleurs pour puiser dans l’eau disponible et affronter les périodes de sécheresses.
A propos de l’Unep-les entreprises du paysage :
L’Unep est la seule organisation professionnelle représentative des 20 000 entreprises du paysage reconnue par les pouvoirs publics. Ses missions consistent à défendre et promouvoir les intérêts de la profession, mais aussi à informer et aider ses adhérents (70 % d’entre eux ont moins de 10 salariés) dans leur vie d’entrepreneur. Son organisation en unions régionales lui permet d’entretenir des relations de proximité avec ses adhérents.
Source : Unep