Les consommateurs, en général, et les jardiniers amateurs, en particulier, sont non seulement de plus en plus à la recherche d’une grande diversité de légumes mais ils se passionnent aussi pour les variétés anciennes. Afin de répondre à cette demande croissante d’utilisateurs passionnés, les conditions de commercialisation, et donc d’inscription au catalogue officiel français, ont su évoluer et s’ajuster pour permettre de retrouver de vieilles variétés qui avaient disparu à la fois des étals et des jardins. A ce jour, 381 variétés sont désormais présentes en France sur cette liste, ce qui représente plus de la moitié des variétés inscrites au niveau européen…
Une réglementation qui prend en compte les souhaits des jardiniers
Préalablement à sa commercialisation, toute variété, doit être inscrite au catalogue officiel dans le but de garantir aux utilisateurs qu’il s’agit bien de la variété désirée. Après une initiative française de 1997, en 2009, les règles d’inscription ont évolué au niveau européen avec la création de deux nouvelles listes. L’une concerne les variétés menacées d’érosion génétique, dites « variétés de conservation », et l’autre les variétés « sans valeur intrinsèque» essentiellement destinées aux jardiniers amateurs.
A ce jour, 381 variétés sont ainsi présentes en France sur cette liste, ce qui représente plus de la moitié des variétés inscrites au niveau européen. Le marché français montre ainsi qu’il est le plus diversifié et le plus ouvert à tous types de variétés.
La filière des semences contribue à la diffusion des variétés anciennes de légumes
Malgré des frais réduits, les conditions financières d’inscription des variétés anciennes de légumes peuvent être un obstacle pour certains établissements. C’est pourquoi, l’ensemble des acteurs de la filière des semences potagères et florales du Gnis a décidé en 2013 de prendre en charge les frais d’inscription des variétés dites sans valeur intrinsèque, soit 282 €, et ce, pour une durée de trois ans. Cette démarche complète ainsi le soutien apporté par le Ministère de l’Agriculture pour les variétés de conservation.
Grâce à cette décision, ce sont 81 variétés qui ont bénéficié de ce soutien et qui ont été inscrites en 2013 sur cette liste du catalogue des variétés, suivies par 16 autres variétés en 2014. L’Interprofession contribue ainsi à élargir le choix de tous les jardiniers.
Des variétés qui amènent de la biodiversité au jardin !
Dominique VELE, Directeur de la ferme de Sainte-Marthe explique ainsi que : « Ces listes nous sont utiles car elles nous permettent ainsi qu’au consommateur de connaître les caractéristiques de chaque variété et de garantir que celles-ci sont bien conservées dans les semences achetées. Ce travail de conservation de ce patrimoine vivant est essentiel, c’est pourquoi il faut que tous les semenciers y participent.».
Richard BOUCHERIE, chargé de mission patrimoine légumier au Centre Régional de Ressources Génétiques du Nord-Pas-de-Calais, ajoute qu’ : « avoir la possibilité de conserver les variétés anciennes au travers de cette liste, c’est avoir l’assurance de les diffuser auprès des jardiniers amateurs afin qu’elles ne soient plus menacées de disparition. C’est également un bon moyen d’amener de la biodiversité au jardin ! ».
Retrouvez la liste des variétés de conservation et des variétés principalement destinées à l’autoconsommation sur le site Internet du Gnis, à la rubrique « Catalogue des variétés ».
Source : Gnis