Parmi les 26 espèces de rongeurs répertoriés en France, rats et souris sont à l’origine de dégâts impactant directement notre mode de vie. Dans ce contexte, la marque Bayer Jardin, leader européen de produits à usage domestique, a développé une gamme de solutions destinées à lutter contre ces animaux dits commensaux de l’Homme, c’est-à-dire profitant de lui pour son alimentation. Organisé en septembre dernier, avec la collaboration de Romain Lasseur, Directeur de l’Institut Claude-Bourgelat de Lyon (VetAgro Sup), le Campus Bayer Jardin relatif aux rats et souris a permis de dresser un état des lieux de la situation et de faire un point sur les bénéfices et les risques qu’induit cette lutte. Tour d’horizon d’un véritable enjeu de santé publique.

Les principales espèces de rongeurs

« Le rongeur est un vecteur social, ce qui signifie que sa présence n’est jamais le fruit du hasard ». C’est en ces termes que Romain Lasseur, Directeur de l’Institut Claude-Bourgelat de Lyon présente ce mammifère fort de quelque 1 700 espèces vivantes. « Notre mode de vie, synonyme, entre autres, de surconsommation, implique l’apparition de ces espèces en recherche constante de nouvelles ressources nourricières » explique le scientifique. Parmi les rongeurs les plus communs, citons :

• La souris domestique

La souris aime construire son nid à proximité des sources de nourriture. Elle explore tiroirs et placards de la cuisine, les contaminant avec ses urines et excréments. Dans le jardin, elle vit dans les zones herbeuses et broussailleuses, au sein de terriers peu profonds, à l’abri d’un tas de bois ou de feuilles mortes.

• Le rat noir

Le rat noir est un grimpeur agile. Il peut atteindre facilement le grenier, monter et descendre le long des murs en empruntant lignes de câble et gouttières. Il prend possession des lieux en entrant par un orifice d’un demi-centimètre de diamètre qu’il agrandira en le rongeant. Grincements, grattements, bruissements sont souvent les premiers signes d’une infestation.

• Le rat brun

Le rat brun ou rat d’égout éprouve le besoin constant de ronger les matières dures non comestibles. Dotés d’incisives à croissance continue, il contrôle ainsi leur pousse. Fils électriques, plastiques, meubles de jardin… sont souvent ses cibles favorites. Champion de l’adaptation et omnivore, il a une prédilection pour les zones fraîches et humides des maisons.

« Quelle que soit l’espèce, les rongeurs ont une image sensorielle de leur environnement » ajoute Romain Lasseur. « Autrement dit, s’ils perçoivent qu’une pression s’exerce sur le groupe, ils redoubleront d’énergie pour se reproduire et se procurer des ressources alimentaires supplémentaires : la préservation de l’espèce est ainsi assurée. »

Rongeurs : quels impacts sur notre mode de vie ?

Au-delà de sa présence dérangeante pour l’Homme, le rongeur est à l’origine de nombreux dégâts. Difficiles à évaluer, les impacts occasionnés par les rats et les souris sont principalement de deux ordres :

• Économique :

- Selon une étude américaine, le coût annuel des dégâts (incendies, courts-circuits, effondrement de canalisations…) engendrés par les rongeurs est estimé à quelque 19 millions de dollars.

- Un rapport de l’Organisation Européenne et Méditerranéenne pour la Protection des Plantes a évalué à 20 millions de tonnes de céréales les pertes causées, au niveau mondial, par les rongeurs.

• Santé Publique :

- Des chercheurs britanniques ont démontré que le rat brun était porteur, en moyenne, d’une douzaine de parasites différents et d’agents pathogènes vecteurs de maladies humaines. Sur 510 spécimens, tous étaient infestés de puces, 67 % étaient porteurs d’acariens et 38 % de poux.

- Un rapport de l’Organisation Mondiale de la Santé réalisé en 2008 a estimé à 200 millions le nombre d’individus dans le monde affectés par l’une de ces maladies, véhiculées par les rongeurs : leptospirose, hantavirus, peste, tuberculose, salmonelle…

- 25 % des maladies transmises à l’Homme par les rongeurs sont à l’origine de troubles sévères ou peuvent entraîner la mort.

« Est-on prêt à vivre avec les rongeurs ? » s’interroge Romain Lasseur qui attire l’attention des pouvoirs publics, depuis une dizaine d’années, sur les enjeux de société liés à la lutte contre les nuisibles, sur l’urgence à changer de comportement vis-à-vis d’un phénomène qui prend de l’ampleur et sur la mise au point de nouvelles solutions de lutte.

Les solutions de lutte physiques, chimiques…

• Une substance irremplaçable : l’anticoagulant

Jugée trop dangereuse, la "mort-aux-rats", à base d’arsenic ou de strychnine, est remplacée, à la fin de la Seconde Guerre mondiale, par les anticoagulants. Ceux-ci présentent l’avantage unique d’agir dans un délai de 4 jours, laps de temps nécessaire à un groupe de rongeurs pour éviter de faire la relation entre la mort d’un des leurs et l’ingestion de l’appât. Les anticoagulants présentent un autre atout non négligeable : il existe un antidote, la vitamine K1, qui est administrée en cas d'absorption accidentelle de raticide par un animal de compagnie (dans 80 % des cas, il s’agit d’un chien).

• Les pièges physiques : une réponse partielle

De la traditionnelle tapette à souris aux plaques de glu, la majorité de ces pièges sont peu efficaces. Placés sur les lieux de passage habituels des rongeurs, ils donnent peu de résultats et, en cas d’infestation, n’apportent qu’une réponse très partielle au problème.

• Un concept innovant : le rat-proofing

Né voici une dizaine d’années au Royaume-Uni, le rat-proofing se développe progressivement aux États-Unis et en Europe. Cette démarche, qui vise essentiellement les professionnels de l’architecture, consiste à concevoir l’habitat le plus inhospitalier possible pour les rats ou les souris : systèmes d’évacuation des eaux pluviales inadaptés aux passages des rongeurs, coffrages renforcés pour câbles électriques, isolation "anti-nids", alternative aux faux plafonds… autant de barrages qui, s’ils n’auront pas d’impact direct sur la reproduction des rongeurs, éviteront les infestations de la cave ou du grenier.

« Dans l’optique de développer une politique de lutte anti-rongeurs efficace et respectueuse de l’Homme et de son environnement, les grands laboratoires travaillent actuellement sur de nouvelles molécules » précise pour conclure Romain Lasseur. « Cependant, leur mise sur le marché n’est pas à l’ordre du jour. À terme, la lutte contre les rats et les souris devra impérativement passer par des méthodes de prévention active et l’abandon de certaines pratiques favorisant la présence des rongeurs (compost mal décomposé, arbres fruitiers plantés près d’un muret, espaces de stockage favorisant la nidification…) ».

A propos de Romain Lasseur

Romain Lasseur est Directeur de l’Institut Claude-Bourgelat (VetoAgro Sup) de Lyon. L’Institut est le fruit de la fusion de : l'École nationale vétérinaire de Lyon, l'École nationale d'ingénieurs des travaux agricoles de Clermont-Ferrand et l'École nationale des services vétérinaires. Plateforme technologique dédiée aux essais pré-cliniques sur l'animal de petit et moyen formats, sa conception et son fonctionnement sont centrés sur le respect du bien-être animal et des bonnes pratiques de laboratoire.

A propos de Bayer Jardin

Bayer Jardin, activité de Bayer Cropscience (n°1 mondial dans le domaine des produits phytopharmaceutiques à usage professionnel et n°2 européen des produits destinés à un usage domestique), propose en France des solutions phytopharmaceutiques de toute confiance pour le soin du jardin (insecticides, fongicides, mixtes, herbicides, ménagers et anti-nuisibles). Bayer Jardin s'engage pour un usage responsable de ses produits :

• en s'appuyant sur une des recherches les plus performantes du monde pour proposer des produits au profil éco-toxicologique favorable et en adéquation avec la législation en vigueur,
• en accompagnant et en conseillant les jardiniers pour un usage raisonnable et raisonné de ses produits. Grâce à Bayer Jardin, le jardinier dispose d'une gamme complète de produits innovants et efficaces.

Découvrez le concept Campus Bayer Jardin dans cette vidéo :

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Source : Bayer Jardin